Moi aussi, je préfère la course

Ça m’a pris une éternité avant de comprendre l’attrait pour la course. J’ai même écrit une chronique l’été dernier où je me demandais ce qu’ils avaient tous à courir dans le vide. Est-ce qu’ils courent pour être à la mode? Pour imiter le séduisant Yves Boisvert? Pour partager des photos du Color Run sur Facebook (alors que tout le monde marche)?

Je n’ai pas encore répondu à ces questions (fort pertinentes), mais j’ai quand même fini par attraper la piqure. Eh oui! Je suis entré dans la secte. En tout cas, assez pour courir trois fois par semaine à coup de cinq kilomètres par sortie. J’en suis encore au stade de bébé coureur, mais j’aime ça. Pas autant que certains fanatiques, mais je suis content d’avoir intégré ça à mon rythme de vie.

D’ailleurs, c’était environ la 4000e fois que j’essayais d’intégrer ça à mes habitudes, et chaque fois, je lâchais au bout de quelques semaines.

Voici les deux ultimes gaffes que je faisais à répétition :
1.    Commencer sans stratégie.
2.    Commencer trop fort.

C’est fou le nombre de personnes qui commencent la course en sortant tout bonnement dehors pour courir jusqu’à ce qu’ils frôlent l’arrêt cardiaque. Résultat?

-    Tu souhaites mourir au bout de quelques minutes.
-    Ton résultat n’est jamais assez bon à ton goût.
-    Tu ne te sens pas bien.
-    Tu n’es pas fier de toi.
-    L’expérience au complet est désagréable.

Commencer de cette façon-là, c’est la meilleure façon de se décourager.

C’est un peu bête, mais personnellement, ce qui m’a vraiment aidé dans cette aventure, c’est une application sur mon téléphone du nom de « Ease to 5k ». Bon, il y a une foule d’applications (et d’appareils) qui existent pour la course, mais c’est la première qui tenait vraiment compte du fait que je sois NUL.

L’application offre les mêmes fonctions que toutes les autres. On peut y voir son temps, son trajet, sa vitesse, etc.  Mais ce qui est particulièrement intéressant avec « Ease to 5k » (ou d’autres du même type comme « Coach potatoe to 5k »), c’est qu’elle offre un programme de huit semaines progressif qui permet de s’améliorer à un rythme raisonnable.

À la fin de ce super programme, vous l’aurez deviné, on peut enfin courir cinq kilomètres sans s’arrêter comme un pro.

Et ça marche! À la base, je n’étais même pas capable de courir trois minutes de suite, et maintenant j’arrive à faire le fameux trente minutes! Je n’y crois toujours pas.

Le programme commence en alternant course et marche et on va se le dire : il y a quand même beaucoup de marche. Ça peut donc s’avérer trop facile pour les gens qui ont déjà un bon cardio, mais il est préférable de trouver ça trop facile que de se fouetter parce qu’on se trouve trop nul.

Ce que j’adore, c’est la voix de femme pas trop germaine qui me dit quand courir, marcher ou me reposer. (Une voix d’homme est aussi disponible.) La plupart du temps, on termine l’exercice en moins de trente minutes. C’est d’ailleurs ce qui est plaisant avec la course, on peut commencer dès notre sortie de la maison.

Vite fait, bien fait.

Le truc qui m’énervait le plus avec la course, c’est que je n’avais jamais droit au fameux trip d’endorphine dont tout le monde parle. J’en étais venu à croire que mon corps n’en produisait simplement pas. Depuis quand je me surprend à chanter tout seul après mes courses, j’y crois davantage. Ça fait un peu peur aux passants, mais je me sens mieux qu’avant.