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Le bonheur est-il surfait?

La quête incessante du bonheur peut en bout de ligne... nous faire plus de mal que de bien!

Ce n’est pas moi qui pose la question. C’est le Wall Street Journal qui a publié cette semaine une enquête sur le bonheur. Un domaine de recherche, on s’en doute, en pleine expansion! Après avoir interrogé une panoplie de spécialistes aux Étas-Unis, le quotidien se rend à l’évidence: la quête incessante du bonheur peut en bout de ligne… nous faire plus de mal que de bien!

Pour certains spécialistes, le bonheur se divise en deux catégories :  Le bonheur tel qu’on le perçoit habituellement, c’est à dire avoir du plaisir et éprouver des sentiments positifs et le bonheur que nous procure la pratique d’activité significatives, comme élever une famille, faire du bénévolat, aider les autres (sentiment davantage lié au bien-être des individus).  Selon des experts, ce premier type de bonheur a beaucoup moins d’effets positifs sur la santé en général que le deuxième.

Les plus récentes données tendent en effet à démontrer que les individus qui accordent de l’importance au sens du devoir au fil de leur vie sont plus susceptibles de rester cognitivement intacts. Leur mémoire, attention ou capacité de raisonner se préservent davantage malgré le processus du vieillissement. De même, ils jouissent d’une meilleure santé mentale et vivent plus longtemps que ceux et celles dont la vie constitue une quête incessante du bonheur.

Trop se concentrer sur la poursuite du bonheur, révèle encore le Wall Street Journal, peut même dans certains cas mener à moins de bonheur. Le plaisir qui vient avec un bon repas, un bon film ou une victoire de notre équipe sportive préférée passe en coup de vent. Alors qu’élever des enfants ou fréquenter une école de médecine apporte davantage un sentiment d’épanouissement à long terme, même si cela peut être moins agréable au jour le jour.  «Parfois les choses qui ont vraiment de l’importance ne conduisent pas au bonheur à court terme» affirme au journal le professeur Carol Ryff de l’Université du Wisconsin.

Bref, être heureux ne signifie pas être transporté de joie tout le temps, conclut le Wall Street Journal. Être très stressé est mauvais pour la santé, mais le sentiment de manquer de temps qu’éprouvent souvent les gens aux prises avec la conciliation travail-famille-et-autres-impératifs-de-la-vie peut avoir du bon.

Le Wall Street Journal donne finalement quelqu’un trucs pour améliorer notre « sentiment de bonheur » : se concentrer sur les relations qui nous tiennent vraiment à coeur; cessez de s’apitoyer sur son sort et, même quand ça mal, ne jamais perdre de vue nos objectifs.