Lady Gaga parle mode, sexualité et son espace costumes de 40 000 pieds carrés…

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On peut dire que Lady Gaga a marqué la culture pop depuis son arrivée très médiatisée dans le monde de la musique. Grâce à ses pièces enlevantes et, surtout, ses excentricités vestimentaires (pour ne nommer que celles-là), s’est hissée très haut dans l’industrie. Mais un nouveau chapitre s’écrit pour elle avec la sortie l’album Cheek to Cheek, une série de 12 reprises de classiques du jazz en compagnie du légendaire Tony Bennett. Yahoo! Style l’a rejointe pour parler, entre autres choses, de ce nouveau projet.

Plus tôt cette année tu as sorti ArtPop et maintenant Cheek to Cheek, qui est totalement différent. Félicitations. Comment est-ce que ça se passe?
Merci! C’est une période magique. Je me rends présentement en Belgique pour rencontre Tony et donner un spectacle en sa compagnie à Grand Place. Je suis très excitée.

Comment ta mode s’est-elle modifiée avec ce nouvel album?
J’essaie de faire en sorte que ma façon de m’habiller reflète mon humeur. Durant ArtPop, mon humeur était assez désordonnée, capricieuse. Je me transformais complètement à tous les jours pour tenter de trouver le bonheur. Avec Cheek to Cheek, c’est totalement différent, je suis dans un endroit plus serein. Je suis en paix avec ma propre personne, une jeune musicienne. J’ai adoré me déguiser et, vous savez, me sentir comme une lady. J’ai travaillé pendant deux ans avec Tony pour enregistrer ceci, et au début j’étais plutôt blonde mais la sexualité derrière tout cela était plutôt dérangeante. C’était anormal d’une certaine façon. Alors j’ai commencé à expérimenter avec la chevelure que je portais au secondaire, qui était foncée et bouclée. Plus naturelle. Quelque chose dans le jazz fait en sorte que mon apparence m’indiffère.

Nous t’avons vu sur scène lors de la semaine de la mode à New York. C’est ta sœur qui a conçu cette robe?
Oui, elle a travaillé le cuir elle-même. J’étais moins confortable à être blonde, mais c’est ok. Ce n’était pas tant pour mettre en valeur la poitrine ou les cheveux. C’était pour la silhouette, la forme, la sensation. Ce sont des éléments que l’on retrouve dans le jazz.

On t’a récemment questionnée à propos de ton style et tu as dit «je suis différentes expressions de la même femme». Est-ce que tu interpelles différentes femmes avec tous ces looks différents?
Je crois que je peux porter l’esprit de plusieurs «victimes de la mode» qui étaient là avant moi. Je sens une grande parenté avec elles. L’histoire de l’art et de la mode, c’est très important pour moi. Ma manière de jouer avec la mode attire l’attention des gens. Ils vont en parler. J’adore ce que fait Isabella Blow et Alexander McQueen. Avec cet album, je canalise son courage car si vous y pensez une seconde, le jazz est la plus rebelle forme de musique. C’est totalement différent de mon message précédent, alors qu’il y avait une intention derrière chaque look. Le jazz fait sortir la guerrière en moi.

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Est-ce que Tony a déjà fait un commentaire sur ton look?


Je m’attendais qu’il soit honnête, je m’attendais à ce qu’il dise «oh, elle ne devrait vraiment pas porter ceci ou peut-être essayer cela», mais il est très ouvert à la personne que je suis. Il m’accepte comme personne et comme artiste. Je descends avec une robe, et il va dire «oh Lady, tu es si différente aujourd’hui, si belle. Merci d’être toujours si ravissante». Il a une appréciation différente des choses.

Quand nous avons commencé à chanter ces chansons du Great American Songbook… en fait Tony l’appelle le Fred Astaire Songbook car c’est lui qui a vraiment popularisé cette musique… En tout cas, à l’époque il y avait Ginger Rogers qui s’habillait toujours magnifiquement, élégamment. Alors je pense à elle. Je suis une femme aux multiples références. C’est ce que je veux que mes fans retiennent de tout ceci. On peut être toutes les icones. Avec ArtPop, on met l’art en premier, et maintenant je peux mettre mon argent là où sont mes paroles. Je pose le geste le plus rebelle en chantant du jazz. C’est si complexe et si improvisé.

Parlons chiffon. Que fais-tu avec tous ces splendides vêtements?  Archives-tu tout cela?  Ce doit être incroyable!
Oui je le fais, j’ai un grand espace à Los Angeles pour ça, 40 000 pieds carrés. Tous mes vêtements y sont. Ils signifient tellement pour moi. Je les ai tous conservés.

C’est impressionnant.
Je ne porte pas la mode, je suis la mode. Je ne veux pas sonner arrogante ou grossière, mais tu sais, quand tu aimes quelque chose à tel point que ça te fait mal… Lorsque la couture est parfaite, lorsque la broderie est exquise, c’est comme une histoire d’amour. Ces vêtements sont si spéciaux. J’entretiens une relation avec la mode qui va au-delà de simplement porter des vêtements.

As-tu des conseils beauté à partager?
Je crois que je suis plus belle lorsque je me sens heureuse, lorsque mon cœur est en paix. Ne portez jamais quelque chose que vous ne désirez pas porter. Que vous soyez un homme ou une femme, vous devez toujours vous vêtir et vous présenter comme le dieu ou la déesse que vous êtes…

Source:Yahoo Style