Chère personne qui a chaud (et qui pue)

J’adore les printemps chauds, mais qui dit chaleur, dit sueur. Et à moins d’être outrageusement sexy, quelqu’un de moite qui se colle trop, c’est désagréable. Du coup, je me suis dit : « pourquoi ne pas écrire une chronique qui passerait le message de façon hyper subtile et qui se partagerait à merveille sur les réseaux sociaux? »

Le transport en commun est sûrement l’ultime endroit où l’on subit la sueur d’autrui, mais même dans une file d’épicerie, nous ne sommes jamais à l’abri d’une personne luisante qui vient provoquer chez nous un petit frisson de dégoût en accotant son corps humide contre nous. Ces gens sont partout!

Bon, on va se le dire : il est tout à fait normal de suer après une longue journée mouvementée qui frôle les 30 degrés. C’est pourquoi à 9h du matin, ça sent la rose, et à 17h, ça sent la mort. Même avec la meilleure hygiène du monde et un antisudorifique incroyable, on a tous notre limite. L’humain est ainsi fait. Cela dit, l’humain est aussi capable de courtoisie et de gros bon sens.

Par exemple, tout le monde a le droit de se tenir aux poteaux de métro ou d’autobus pour garder l’équilibre. Mais est-il nécessaire de tenir ledit poteau le plus haut possible et d’ainsi flasher son microclimat d’aisselle à tout le monde autour?

D’ailleurs, un élément qui nuit grandement à la cause, c’est qu’apparemment, il existe une règle dans l’univers voulant que les gens les plus nauséabonds soient aussi ceux qui en sont le moins conscients. Tellement que les gens les plus propres finissent par douter d’eux-mêmes. Personnellement, peu importe combien ça pue dans l’autobus, je me demande toujours si c’est moi. J’ai toujours ce sacré doute! J’ai beau sortir de la douche et ne rien avoir remarqué deux secondes avant d’être monté à bord, je doute quand même.

L’humain est particulièrement nul quand vient le temps de se sentir lui-même. À quand une super application sur nos téléphones intelligents pour déterminer si on sent assez bon pour s’approcher du reste de la civilisation? Ce serait pratique. En attendant, un petit truc tout simple à la portée de tous : si t’es moite, ne prends pas de chance et décolle!

Trainer son déo dans son sac peut aussi sauver pas mal de désagrément à tout le monde. Un petit rafraichissement avant de partir du bureau peut faire des miracles!

Sincèrement, la grande majorité du monde sera très conciliante avec la personne malodorante du moment où son visage affiche un semblant de culpabilité et de compassion. Car c’est probablement ce qui dérange le plus : la personne puante qui fait preuve d’une totale indifférence et qui abuse de la politesse collective.
Si tu tiens vraiment à sentir le diable en te sacrant de ton entourage, il y a toujours l’option d’acheter ta « propre » voiture. Et si tu y vas pour cette option, profites-en don’ pour y accrocher une forêt complète de petits sapins sent-bon.