Un petit ange

Faire le deuil de son enfant. De son bébé. De son nouveau-né. Je n’ose l’imaginer. Donner la vie… et connaître la mort, peu de temps après. C’est horrible. C’est contre nature. C’est d’une tristesse infinie.

C’est ce que vivent François Bérubé et sa conjointe Cynthia, avec beaucoup de courage, ces jours-ci. Leur petit Charles-Antoine, né le 27 décembre avec une malformation cardiaque est décédé le 9 janvier, après une délicate opération à cœur ouvert au Centre hospitalier de l’Université Laval.

Depuis que j’ai lu leur histoire, sur le site tenu par le papa, je pense à eux. À leur douleur. À leur peine. À leur petit ange. Je regarde mes enfants courir dans la maison, petits fous fonceurs et rieurs qui mordent dans la vie, et je me dis: pourquoi eux? Quelle injustice.

Nous n’avons pas le droit de nous plaindre, ni des matins qui arrivent trop tôt, ni des crises de colère, des refus de manger, des comportements qui nous enragent parfois, des chicanes entre frère et sœur. Tout ça fait partie des joies – et des petits malheurs – d’avoir des enfants.

Tout ça, François et Cynthia l’accueilleraient à bras ouvert. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. Le petit banc d’auto sera vide sur le chemin du retour à la maison.

Je leur souhaite mes plus sincères sympathies.