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Comment aider son enfant dans les devoirs et leçons à la maison ?

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Je sens l’essoufflement. Le petit coup de barre. Le mois de janvier achève et je perçois le  découragement, l’ennui peut-être, des enfants face à l’école. Est-ce la routine ? Le manque de lumière ? Le froid ? Je ne sais trop mais disons que ce n’est pas la fête, chez moi, le soir, lorsque mes deux écoliers lorgnent leurs devoirs et leçons en faisant la moue.

Satané sac d’école ! Satané agenda ! J’essaie de trouver les mots, d’encourager, de faire sourire. J’avoue, j’ai plus ou moins de succès. Comment faire ? Comment aider adéquatement ?

J’ai questionné deux expertes : Marie-Josée Langlois, de l’équipe de Réunir Réussir, un organisme qui soutient entre autres les Journées de la persévérance scolaire et Marie-Claude Béliveau, orthopédagogue et psychoéducatrice au CHU Sainte-Justine et auteure de plusieurs livres sur ce sujet.

Comment faire pour que la période des devoirs/leçons soit agréable à la maison ?

Marie-Josée : Il faut instaurer une routine, pour éviter d’avoir à gérer à chaque jour cette période. Ça met une pression supplémentaire de gérer cela cas par cas. On peut évidemment donner le choix à l’enfant quant au moment mais après, on s’y tient.

Marie-Claude : On facilite la chose pour notre enfant en lui permettant d’avoir tout ce dont il a besoin : un espace, une façon de s’organiser, un moment calme, les bons outils, le bon éclairage. On le laisse choisir le moment qui lui convient et on limite cela dans le temps.

Combien de temps devrait durer, en moyenne, les devoirs/leçons ?

Marie-Josée : Au primaire, entre 30 et 60 minutes généralement.

Marie-Claude : Voici un calcul qui donne une bonne indication : 4 minutes par année d’âge. Donc à 7 ans, cela fait environ 28 minutes; et à la fin du primaire, une heure maximum. Les enfants ont parfois la bougeotte, alors ils peuvent prendre une ou des pauses pendant la séance.

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Est-il souhaitable de s’asseoir à côté de notre enfant pendant les devoirs/leçons et si oui, jusqu’à quel âge ?

Marie-Josée : Je ne recommande pas de rester toujours à côté de son enfant. Il est évident qu’un enfant de 1ère année va demander plus souvent de l’aide. Je crois qu’il est préférable de rester autour, de répondre aux questions et de faire le suivi plutôt que de rester constamment à ses côtés.

Marie-Claude : La place du parent n’est pas «dans» le sac d’école mais «autour» du sac d’école. Il doit donc garder ses distances en restant juste assez proche, juste assez loin. Le parent n’a pas à prendre la place du professeur, ni à devenir le deuxième professeur de son enfant. Il doit plutôt favoriser l’autonomie et responsabiliser l’enfant. On peut dire par exemple à notre enfant, même en 1ère année : «Essaie tout seul et quand tu auras terminé, appelle-moi».

Comment réagir si notre enfant n’aime pas l’école et ne veut rien savoir de ses devoirs/leçons ?

Marie-Josée : Il faut rester soi-même positif face à l’école et s’y intéresser. S’il y a des tensions ou des conflits, il faut essayer de voir ce que représente l’école pour l’enfant… et le parent ! Est-ce qu’on met l’emphase sur l’éducation à la maison ? Est-ce qu’on donne de l’importance à l’école ? Est-ce qu’on valorise l’enseignant et les apprentissages ? Il faut renforcer les bons comportements au lieu de critiquer.

Marie-Claude : L’école est un milieu de vie pour l’enfant, il y apprend des choses et ses amis sont là. Donc, si l’enfant n’aime pas l’école, normalement, il a une raison. Il faut comprendre pourquoi : est-ce le style d’enseignement du professeur ? Se passe-t-il quelque chose avec les camarades ? L’enfant a-t-il des difficultés ou des troubles d’apprentissages ? On peut intervenir, mais il ne faut pas en faire trop… Il est très important de ne pas sabrer dans l’autorité de l’enseignant !

Est-ce une bonne idée de récompenser son enfant pour ses efforts lors des devoirs/leçons ou ses bons résultats ?

Marie-Josée : Il faut travailler la motivation intrinsèque : l’idée, c’est que l’enfant soit fier de son travail et qu’il soit motivé. Une récompense peut être une solution mais je préfère une récompense sous forme de présence de qualité avec un parent, une activité spéciale, par exemple.

Marie-Claude : J’aime l’idée de faire une activité ludique, éducative, en lien avec les apprentissages. Par exemple, on peut jouer au jeu Serpent et échelles qui exploite certaines notions mathématiques. On peut alors dire à notre enfant : «Finis ton travail et on se retrouve après pour jouer ensemble».

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Pour aller plus loin : des ressources pour les parents

- Le livre Au retour de l’école

- Guide Devoirs et leçons : J’accompagne mon enfant

- L’organisme d’aide aux devoirs Allô Prof

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