Publicité

Votre manteau de fausse fourrure est-il en fait en poil de chien?

Quel cauchemar pour les amoureux des animaux que cette étrange nouvelle qui nous vient de la Humane Society des États-Unis. Selon une enquête menée auprès de quelques succursales du magasin à rayons new yorkais Century 21, certains manteaux ornés de prétendue fausse fourrure seraient fait décorés de véritable fourrure… de chien.

Les inspecteurs de la Humane Society, accompagnés de Linda Rosenthal, membre de l’assemblée dans l’état de New York, se sont présentés dans les magasins et ont examiné les étiquettes de certains manteaux ornés de poils  afin de s’assurer que, comme le prévoit la loi, les morceaux comprenant de la véritable fourrure soient identifiés comme tel.

Dans de nombreux cas, l’étiquette du manteau n’informait que de la présence de, par exemple, polyester, acrylique ou viscose. Mais en observant bien le matériau, les inspecteurs ont conclu qu’il s’agissait de fourrure animale. Les lois de l’état de New York, de même que les lois fédérales américaines, stipulent que tous les vêtements ornés de fourrure doivent être clairement identifiés comme tel sur l’étiquette, en plus de nommer l’animal dont la fourrure a été utilisée.

Au cours de leur enquête incognito, les inspecteurs ont demandé aux employés de Century 21 s’ils pouvaient confirmer la présence ou l’absence de fourrure véritable sur les morceaux en question, et la majorité d’entre eux ne semblaient pas vraiment savoir si leur produit en contenait ou non, se fiant eux aussi aux étiquettes incomplètes attachées aux manteaux.

La Humane Society a ainsi acheté divers morceaux, notamment de la ligne du célébrissime designer Marc Jacobs, et déterminé en laboratoire que ces derniers, fabriqués en Chine, n’étaient non pas faits de fourrure synthétique mais bien de fourrure animale, en l’occurrence de ratons et de chien viverrin. Le chien viverrin, un animal de la famille des canidés ressemblant beaucoup à un gros raton, est abattu pour sa fourrure notamment en Chine, car cette dernière est jugée de si mauvaise qualité qu’elle serait moins chère à produire que de la fourrure synthétique.

Ainsi, les manteaux Marc Jacobs fabriqués en Chine n’indiquent pas la présence de fourrure de chien viverrin et sont livrés aux États-Unis où les acheteurs croient payer pour de la fausse fourrure. En fait, à leur insu, ils achètent de la fourrure de chien chinois.

Ces résultats obtenus par la Humane Society ont choqué de nombreuses personnes et mèneront, espérons-le, à un contrôle plus strict des vêtements en provenance de l’étranger. Le designer Marc Jacobs étant lui-même propriétaire de deux chiens, on imagine facilement qu’il ne serait pas enchanté à l’idée de commercialiser leur fourrure.

« En 2007, j’ai fait adopter une loi qui exige que tous les vêtements ornés de vraie ou fausse fourrure soient clairement étiquetés comme vrais ou faux, afin que les consommateurs aient facilement accès à cette importante information au sujet du produit, déclare Linda Rosenthal. Mes collègues et les citoyens de cet état ont cru que cette loi était un complément nécessaire à la loi fédérale qui stipule que les morceaux contenant de la fourrure doivent fournir de l’information sur le type de fourrure ainsi que son pays d’origine.  De nombreuses personnes désirent éviter de porter de la fourrure et pour eux, savoir si le morceau contient ou non de la véritable fourrure est un facteur tout aussi important que le prix dans leur décision d’acheter ou non. »

Pour reconnaitre la vraie fourrure, recommande la Humane Society, il faut observer le fond du poil et déterminer s’il s’agit de peau ou de matériau synthétique.