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Mars et Vénus? N'importe quoi!

Si vous pensez sincèrement que les femmes veulent des bébés et des diamants alors que les hommes veulent des camions et un harem, détrompez-vous (et accessoirement, bienvenue en 2011). Plusieurs des clichés communément véhiculés à propos des différences sexuelles entre les hommes et les femmes ont été étudiés et réfutés par une équipe de psychologues de l’université du Michigan.
Les auteurs du texte, notamment Terri  Conley, ont tenté de voir ce qui était à la racine de ces mythes répandus et ont découvert qu’il était beaucoup plus question de pression sociale et de tradition que de différences fondamentales entre les genres.

Les hommes veulent plus de partenaires sexuels que les femmes
Selon ce mythe, tous les hommes ne pensent qu’à s’envoyer des centaines de femmes alors que ces dernières n’en veulent qu’un seul. Toutefois, en se concentrant sur le nombre médian plutôt que la moyenne de partenaires, les résultats étaient très semblables dans le cas des hommes et des femmes. De plus, ils ont découvert que les hommes mentaient souvent et évaluaient leur nombre de partenaire à la hausse; soumis à un test au polygraphe, les nombres des messieurs chutaient substantiellement pour rejoindre ceux des femmes. Fait amusant, le polygraphe utilisé pour l’étude était un faux. Pris la main dans le sac!

Les femmes sont difficiles, les hommes baiseraient tout ce qui bouge
Selon Terri Conley, l’étude a révélé que les femmes et les hommes ne seraient pas plus difficiles l’un que l’autre, mais plutôt que «nos assomptions concernant la «fine bouche» des femmes sont basées dans les dynamiques sexuelles traditionnelles de notre culture.» En résumé, ce seraient plutôt les rôles traditionnellement pris lors de la première approche de la séduction qui nous donnent l’impression que les femmes sont plus difficiles. Alors que les hommes sont culturellement plus souvent portés à faire les premiers pas, l’étude nous apprend que si les rôles sont inversés, ils sont tout aussi prompts à refuser les avances que les femmes. Il semblerait donc que peu importe le sexe, la personne qui est courtisée par l’autre est tout aussi susceptible de rejeter les avances. Si les femmes étaient celles qui courtisent le plus, nous aurions semble-t-il l’impression que les femmes couchent n’importe où, et que les hommes choisissent plus sagement. Amusant!

Les femmes atteignent l’orgasme moins souvent que les hommes
Cet énoncé n’est pas un mythe, mais bien une triste réalité. Si elles ne jouissent qu’une fois sur trois lors du premier rapport sexuel avec un partenaire, le pourcentage d’orgasme augmente jusqu’à 79% avec le temps. Nous avons tendance à croire qu’il s’agit tout simplement de différences physiques ou affectives, mais ce serait plutôt pour des raisons purement mécaniques; lors d’une rencontre sexuelle d’un soir, le clitoris est tragiquement négligé. Avec le temps et l’habitude, son potentiel d’orgasme augmente jusqu’à suivre de très près celui des hommes. Messieurs, à ce sujet, un conseil amical: vous avez encore beaucoup de travail à faire.

Les hommes veulent du sexe, les femmes veulent de l’amour
Le point précédent jouerait un rôle important dans celui-ci, selon Terri Conley, qui explique que si les femmes sont infiniment moins portées à accepter une proposition de baise d’un soir, ça serait tout simplement parce qu’elles ne croient pas qu’elles auront du plaisir. Dans les situations où les talents au lit de l’autre sont connus, le même nombre de femmes et d’hommes acceptent le sexe sans attache.
Elle relève également l’impact des normes sociales et du double standard qui façonnent la perception qu’ont les autres de la sexualité des hommes et des femmes. Alors qu’un homme friand des plaisirs de la chair est un playboy, la femme qui fait la même chose est une traînée et ce, autant aux yeux des hommes que des femmes. Selon Conley, si nous étions libres de ces préjugés, plusieurs des mythes sur la sexualité tomberaient aussitôt.

Alors, on attend quoi pour enfin s’ouvrir les yeux? Ou les jambes... ;)