Il poursuit sa femme pour lui avoir donné un bébé laid… et gagne

Un  fait divers pour le moins déprimant fait les manchettes à travers le monde depuis quelques jours. Il s’agit de l’histoire de Jian Feng, un homme chinois ayant intenté une poursuite judiciaire contre son ex-femme pour la somme de 120 000$. Feng  poursuivait cette dernière parce qu’elle était laide, et il a gagné.

Tout a commencé à la naissance de leur fille, que Jian trouvait «incroyablement laide » et ne ressemblait à aucun de ses deux parents. Il a donc accusé sa femme de l’avoir trompé et d’être tombée enceinte d’un autre, et c’est alors que celle-ci lui a révélé qu’avant de le rencontrer, elle avait dépensé plus de 100 000$ en chirurgies plastiques pour devenir la femme qu’il a connue.

Dans un procès qui semble avoir été traité comme une poursuite pour publicité mensongère, Feng accusait sa femme de l’avoir épousé en lui cachant sa « laideur » d’antan, et de l’avoir floué en omettant de lui dire qu’elle avait subi plusieurs procédures pour modifier son apparence. Il insiste qu’elle est coupable de fausse représentation pour lui avoir donné l’illusion d’être une belle femme. Selon lui, elle l’a convaincu de l’épouser pour des motifs mensongers.

L’homme a, contre toute attente, gagné son procès devant ce qu’on peut assumer était un juge mâle, et son ex-femme doit maintenant lui verser la somme de 120 000$ en dommages et intérêts.

C’est ainsi que se retrouvent partout sur internet des photos avant et après de son ex-femme qui, avouons-le, n’y a pas été de main morte sur la chirurgie. La femme est méconnaissable dans l’image où on la voit avant les procédures.

Plus étranges encore que l’issue du procès sont les réactions de nombreux internautes, comme celle-ci publiée chez RT.com, en faveur de Jian Feng : « Quand on est dans une relation, affirme un internaute, on dit tout à son époux. Passé, présent, futur. Sinon, ça signifie qu’on ne le respecte pas. »

Bien que j’estime que sa femme aurait pu l’informer de ses chirurgies, je crois que tout ceci reste à sa discrétion et je suis étonnée de voir autant de gens défendre celui qui, semble-t-il, l’a épousée uniquement parce qu’il croyait qu’elle avait une génétique parfaite. Je trouve un peu déprimant le fait qu’il semble ne pas y avoir eu grand-chose d’autre à cette union que l’espoir d’avoir de beaux enfants. « J’ai épousé ma femme par amour, aurait affirmé Feng selon gossipwelove.com, mais nous avons commencé à avoir des problèmes conjugaux dès la naissance de notre fille. Elle était incroyablement laide, au point où j’en étais horrifié. »

Cette histoire porte à réflexion concernant le droit à la vie privée, pour une femme ou un homme, qui choisirait de ne pas tout dire de ses choix de vie passés. Ce procès vient-il de créer un précédent pour tous les nouveaux mariés qui n’ont pas, par exemple, dit à leur partenaire qu’ils étaient rondelets à la préadolescence?

Qu’il s’agisse ou non de différences culturelles, qu’un procès comme celui-ci puisse ou non avoir lieu chez nous, je m’inquiète plus que tout du bien-être de leur fillette, qui grandira et apprendra un jour que papa a poursuivi maman parce qu’elle lui avait donné une fille tellement soi-disant monstrueuse qu’elle a causé un divorce. Gageons que l’impact sur son amour-propre sera plus grand que la colère de son père quand il a appris que sa femme n’était pas née aussi belle qu’il ne le croyait.